Le meurtre des petits Égyptiens

Exode 11
août 28, 2024

Le SEIGNEUR dit à Moïse : « Je vais amener une dernière plaie sur le Pharaon et sur l’Egypte. Après cela, il vous laissera partir d’ici et même, au lieu de vous laisser partir, il vous chassera définitivement d’ici. Dis donc au peuple de demander chacun à son voisin, chacune à sa voisine, des objets d’argent et des objets d’or. »

Et le SEIGNEUR accorda au peuple la faveur des Egyptiens. De plus, Moïse lui-même était très grand dans le pays d’Egypte aux yeux des serviteurs du Pharaon et aux yeux du peuple.

Moïse dit : « Ainsi parle le SEIGNEUR : Vers minuit, je sortirai au milieu de l’Egypte. Tout premier-né mourra dans le pays d’Egypte, du premier-né du Pharaon, qui doit s’asseoir sur son trône, au premier-né de la servante qui est à la meule et à tout premier-né du bétail. Il y aura un grand cri dans tout le pays d’Egypte, tel qu’il n’y en eut jamais et qu’il n’y en aura jamais plus.

Mais chez tous les fils d’Israël, pas un chien ne grognera contre homme ou bête, afin que vous connaissiez que le SEIGNEUR fait une distinction entre l’Egypte et Israël.

Alors tous tes serviteurs que voici descendront vers moi et se prosterneront devant moi en disant : Sors, toi et tout le peuple qui te suit. Et après cela, je sortirai. » Et Moïse, enflammé de colère, sortit de chez le Pharaon.

Le SEIGNEUR dit à Moïse : « Le Pharaon ne veut pas vous écouter, si bien que mes prodiges se multiplient dans le pays d’Egypte. » Moïse et Aaron avaient accompli tous ces prodiges devant le Pharaon, mais le SEIGNEUR avait endurci le cœur du Pharaon, qui ne laissa pas partir les fils d’Israël hors de son pays. 

Commentaire

Il s’agit là du 11ème signe, et ce sera vraiment une plaie : Dieu a décidé de faire mourir tous les premiers-nés d’Egypte, hommes et animaux.

On se souvient qu’en Exode 3, Dieu avait déjà prévu que les femmes du peuple hébreu dépouillent leurs maîtres : les hommes y sont appelés eux-aussi. Mais le texte du chapitre 3 est un peu modifié, puisqu’il semble que ce soient les Égyptiens qui donnent d’eux-mêmes leur or et leur argent.

Il semble que Moïse ait des admirateurs au sein des Égyptiens : soit ils ont compris la puissance de son Dieu (seul Pharaon s’est muré dans son refus de comprendre), soit parce qu’ils admirent tous les signes dont Moïse se montre capable.

Il semble que ce passage ait été écrit comme une revanche du peuple juif au décret de Pharaon en exode 1, mais ce ne sont plus les garçons seulement, mais tous les premiers-nés, mâles ou femelles, hommes ou bêtes (en fait on suppose ici un ajout tardif, la 1ère version n’aurait considéré que les fils de Pharaon). L’objectif de Moïse (le texte ne dit pas que c’est Dieu qui en a décidé ainsi) est que le Pharaon décide vraiment non plus de les autoriser à sortir, mais qu’il veuille vraiment les mettre dehors du pays d’Egypte.

Moïse et Aaron ont scrupuleusement respecté les consignes de leur Dieu, mais cela n’a pas suffi. Le peuple reste prisonnier en Égypte. Il semble que Dieu soit plus efficace à endurcir le cœur de Pharaon qu’à l’amadouer.

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