Voici le dernier paragraphe de l’évangile de Jean. Pierre et Jésus s’en vont, Jean reste.
Pierre est appelé à suivre, Jean à demeurer, ce qui nous donne l’idée que chacun a son rôle dans l’église, que l’unité n’entache en rien la diversité. Pour une fois Jésus aborde le sujet de la parousie, de son retour, mais il laisse entendre un peu que ce sera pour les calendes grecques.
Le témoin et le berger. Il est clair qu’à la fin de cet évangile, Pierre et Jésus s’en vont vers de nouvelles aventures, que Pierre est maintenant emporté vers une dynamique de construction et de développement, bref, de mouvement. Le DBA est appelé à rester dans son rôle de témoin permanent de l’histoire de Jésus.
Le disciple bien-aimé était-il vraiment l’apôtre Jean ? En fait rien n’est moins sûr, pas plus qu’il n’y ait une quelconque probabilité pour que ces mémoires soient à la base du 4ème évangile. Il est plutôt le disciple que nous aurions pu être, celui qui est loué pour son amour plus que pour ses capacités d’organisation. Il est probable qu’à une certaine époque courait le bruit au sein de la communauté johannique que le disciple bien-aimé était encore vivant, une hérésie que l’auteur de l’évangile s’emploie de condamner fortement.
Mais il est vrai que si le disciple est bien mort, l’évangile de Jean est lui, deux millénaires plus tard, bien vivant.
Pierre, s’étant retourné, vit derrière lui le disciple que Jésus aimait, celui qui, au cours du repas, s’était penché vers sa poitrine et qui avait dit : « Seigneur, qui est celui qui va te livrer ? »
Quand il le vit, Pierre dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui répondit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. »
C’est à partir de cette parole qu’on a répété parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. En réalité, Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais bien : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? »
C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est conforme à la vérité.
Jésus a fait encore bien d’autres choses : si on les écrivait une à une, le monde entier ne pourrait, je pense, contenir les livres qu’on écrirait.
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Voici le dernier paragraphe de l’évangile de Jean. Pierre et Jésus s’en vont, Jean reste.
Pierre est appelé à suivre, Jean à demeurer, ce qui nous donne l’idée que chacun a son rôle dans l’église, que l’unité n’entache en rien la diversité. Pour une fois Jésus aborde le sujet de la parousie, de son retour, mais il laisse entendre un peu que ce sera pour les calendes grecques.
Le témoin et le berger. Il est clair qu’à la fin de cet évangile, Pierre et Jésus s’en vont vers de nouvelles aventures, que Pierre est maintenant emporté vers une dynamique de construction et de développement, bref, de mouvement. Le DBA est appelé à rester dans son rôle de témoin permanent de l’histoire de Jésus.
Le disciple bien-aimé était-il vraiment l’apôtre Jean ? En fait rien n’est moins sûr, pas plus qu’il n’y ait une quelconque probabilité pour que ces mémoires soient à la base du 4ème évangile. Il est plutôt le disciple que nous aurions pu être, celui qui est loué pour son amour plus que pour ses capacités d’organisation. Il est probable qu’à une certaine époque courait le bruit au sein de la communauté johannique que le disciple bien-aimé était encore vivant, une hérésie que l’auteur de l’évangile s’emploie de condamner fortement.
Mais il est vrai que si le disciple est bien mort, l’évangile de Jean est lui, deux millénaires plus tard, bien vivant.
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