Nous voici au tout début du discours d’adieu que nous lisons depuis 3 jours, mais l’ordre ne fait pas partie de la logique ecclésiale.
Au milieu du dernier repas, celui du lavement des pieds, Jésus annonce qu’il va être trahi par l’un d’eux, c’est le moment où le disciple bien-aimé se penche sur la poitrine de Jésus, un cliché qui restera fameux dans la peinture sacrée. Jean 13,30 « Quant à Judas, ayant pris la bouchée, il sortit immédiatement : il faisait nuit. »
Cette sortie dans la nuit prend chez Jean un aspect particulièrement important : c’est parce que Jean est sorti dans la nuit accomplir ses basses besognes que Jésus se trouve glorifié. La glorification en grec, c’est la prise de poids dans son sens de l’importance, c’est le moment où les choses deviennent vraiment sérieuses, c’est le moment de la révélation, celui où le monde va pouvoir constater la véritable nature divine du Christ par cette croix qui va marquer l’humanité entière pour les siècles qui viennent.
Jésus annonce son départ prochain pour une destination interdite aux disciples, et tout de suite vient le commandement de l’amour réciproque : aimez-vous les uns les autres. Est-ce un commandement vraiment nouveau ? Ce n’est ni l’amour du prochain comme il est écrit dans le Lévitique 19.18, ce n’est pas l’amour de Dieu du Deutéronome 6.5. Non il s’agit d’un amour permanent et réciproque au sein de la communauté, basé nous l’avons vu sur la notion du service, cad avec une hiérarchie limitée, il s’agit d’un amour qui doit être suffisamment différent des autres formes d’amour pour que le monde puisse s’en servir pour identifier les membres de la communauté.
C’est en ce sens que cet amour est une nouveauté, car on n’a pas pour habitude de reconnaître les membres d’une communauté sur l’observation de leurs sentiments réciproques. On penserait d’abord à d’autres signes distinctifs, le vêtement, les phylactères, les réunions en groupe, les séances de prière…
Un amour mutuel et réciproque comme ciment et signe extérieur de communauté.
Dès que Judas fut sorti, Jésus dit : « Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié par lui ; Dieu le glorifiera en lui-même, et c’est bientôt qu’il le glorifiera.
Mes petits-enfants, je ne suis plus avec vous que pour peu de temps. Vous me chercherez et comme j’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez venir”, à vous aussi maintenant je le dis.
Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres.
Commentaire
Nous voici au tout début du discours d’adieu que nous lisons depuis 3 jours, mais l’ordre ne fait pas partie de la logique ecclésiale.
Au milieu du dernier repas, celui du lavement des pieds, Jésus annonce qu’il va être trahi par l’un d’eux, c’est le moment où le disciple bien-aimé se penche sur la poitrine de Jésus, un cliché qui restera fameux dans la peinture sacrée. Jean 13,30 « Quant à Judas, ayant pris la bouchée, il sortit immédiatement : il faisait nuit. »
Cette sortie dans la nuit prend chez Jean un aspect particulièrement important : c’est parce que Jean est sorti dans la nuit accomplir ses basses besognes que Jésus se trouve glorifié. La glorification en grec, c’est la prise de poids dans son sens de l’importance, c’est le moment où les choses deviennent vraiment sérieuses, c’est le moment de la révélation, celui où le monde va pouvoir constater la véritable nature divine du Christ par cette croix qui va marquer l’humanité entière pour les siècles qui viennent.
Jésus annonce son départ prochain pour une destination interdite aux disciples, et tout de suite vient le commandement de l’amour réciproque : aimez-vous les uns les autres. Est-ce un commandement vraiment nouveau ? Ce n’est ni l’amour du prochain comme il est écrit dans le Lévitique 19.18, ce n’est pas l’amour de Dieu du Deutéronome 6.5. Non il s’agit d’un amour permanent et réciproque au sein de la communauté, basé nous l’avons vu sur la notion du service, cad avec une hiérarchie limitée, il s’agit d’un amour qui doit être suffisamment différent des autres formes d’amour pour que le monde puisse s’en servir pour identifier les membres de la communauté.
C’est en ce sens que cet amour est une nouveauté, car on n’a pas pour habitude de reconnaître les membres d’une communauté sur l’observation de leurs sentiments réciproques. On penserait d’abord à d’autres signes distinctifs, le vêtement, les phylactères, les réunions en groupe, les séances de prière…
Un amour mutuel et réciproque comme ciment et signe extérieur de communauté.
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