Il leur proposa une autre parabole : « Il en va du Royaume des cieux comme d’un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu ; par-dessus, il a semé de l’ivraie en plein milieu du blé et il s’en est allé.
Quand l’herbe eut poussé et produit l’épi, alors apparut aussi l’ivraie.
Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il s’y trouve de l’ivraie ? ”
Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Alors, veux-tu que nous allions la ramasser ? ” — “Non, dit-il, de peur qu’en ramassant l’ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle.
Laissez l’un et l’autre croître ensemble jusqu’à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs : Ramassez d’abord l’ivraie et liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier.” »
Commentaire
On va continuer dans la série des paraboles agricoles, Nous avons vu qu’avec le semeur il fallait considérer que le chemin de la parole était semé d’embuches, et que le travail du messie se trouvait confronté à de cuisants échecs.
Et nous avons vu que si les pharisiens ne peuvent absolument pas comprendre que le messie puisse être confronté à des échecs, les disciples, eux, font preuve d’une certaine impatience : pourquoi le royaume de Dieu met-il autant de temps pour se montrer (nous sommes en l’an 80 et rien ne s’est vraiment passé depuis le départ de Jésus).
La question qui domine cette nouvelle parabole est la suivante : que peut-on faire pour éviter les problèmes, pour contrer l’œuvre du malin au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard ?
Et la réponse est qu’on ne peut rien faire : la précipitation ne ferait qu’augmenter les dégâts. Mais Matthieu injecte dans la cohabitation du bien et du mal une dimension eschatologique : c’est le propriétaire qui à la fin aura le dernier mot.
Car la moisson dans la bible est le jugement dernier :
Jérémie 51.33 « Ainsi parle le SEIGNEUR le tout-puissant, le Dieu d'Israël : La belle Babylone ressemble à une aire au moment où on l'aplanit ; encore un peu et sa moisson viendra sur elle ».
Osée 6.10 « Dans la maison d'Israël, j'ai vu des choses horribles : là, c'est la débauche d'Ephraïm, Israël en est souillé. A toi aussi Juda, je prépare une moisson — quand je changerai la destinée de mon peuple. »
Bref, la vengeance est un plat qui se mange froid…
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