Les zèbres

Gn 30, 25-43
mars 1, 2024

Dès que Rachel eut enfanté Joseph, Jacob dit à Laban : « Laisse-moi partir pour aller chez moi, en mon pays. Donne-moi mes enfants et mes femmes, celles pour lesquelles je t’ai servi, et je m’en irai. Tu sais bien quel travail j’ai fait à ton service. »

Laban lui dit : « Si j’ai donc trouvé grâce à tes yeux… J’ai appris par divination que le SEIGNEUR m’a béni à cause de toi. » Laban reprit : « Fixe-moi ton salaire et je te le donnerai. »

Il lui répondit : « Tu sais toi-même comme je t’ai servi et ce qu’est devenu ton cheptel avec moi. Ton bien n’était que peu de chose avant moi, il s’est étonnamment accru sous ma direction et le SEIGNEUR t’en a béni. Et maintenant, quand travaillerai-je, moi aussi, pour ma maison ? »

Laban dit : « Que te donnerai-je ? » — « Tu ne me donneras rien, répondit Jacob. Si tu m’accordes ce que je vais dire, je reviendrai paître et garder tes moutons.

Je passerai aujourd’hui à travers tout le petit bétail et j’en retirerai tout agneau moucheté ou tacheté — toute brebis féconde parmi les moutons — toute chèvre tachetée ou mouchetée, et ce sera mon salaire.

Demain, lorsque tu viendras vérifier mon salaire, tout ce qui ne sera pas moucheté ou tacheté parmi les chèvres et — fécond — parmi les moutons me convaincra d’injustice ; ce sera chez moi du vol. »

Laban dit : « C’est bien, qu’il en soit comme tu l’as dit. »

Ce même jour, Laban retira les boucs rayés et mouchetés, toutes les chèvres tachetées et mouchetées ; tout ce que Laban eut saisi — et les bêtes fécondes parmi les moutons — il le confia à ses fils et il mit trois jours de marche entre lui et Jacob. Jacob faisait paître le reste du troupeau de Laban.

Il se procura de fraîches baguettes de peuplier, d’amandier et de platane. Il y fit des raies blanches en mettant à nu la couche d’aubier des baguettes. Il exposa les baguettes rayées en face des bêtes dans les auges des abreuvoirs où les brebis venaient boire ; elles entraient en chaleur quand elles venaient boire. Les bêtes s’accouplaient devant les baguettes ; les femelles mettaient bas des petits rayés, mouchetés ou tachetés.

Quant aux moutons que Jacob mit de côté, il les orienta vers ce qui était rayé — tout ce qui était fécond dans le troupeau de Laban — et il se constitua des troupeaux séparés qu’il ne mit pas au compte des bêtes de Laban.

Chaque fois que les bêtes robustes du troupeau s’accouplaient, Jacob mettait les baguettes sous leurs yeux, dans les auges, pour qu’elles s’accouplent devant les baguettes ; il ne les mettait pas quand il s’agissait de bêtes chétives. Les bêtes chétives étaient pour Laban et les robustes pour Jacob.

Cet homme regorgea de biens, il posséda de nombreux troupeaux, des servantes et des serviteurs, des chameaux et des ânes. 

Commentaire

On se souvient que Laban s’était montré bien fourbe en donnant Léa alors que Jacob attendait Rachel dans son lit, ce qui avait obligé ce dernier à travailler encore 7 ans pour son oncle. Eh bien une fois de plus, le trompeur sera trompé ! Car Jacob va se montrer aussi capable de ruse pour tromper son adversaire ; après la ruse du chevreau, nous avons maintenant celle du mouton.

Il est normal à l’époque que soit fait une séparation des biens, car Jacob va avoir travaillé bien plus que le prix nécessaire à ses deux femmes ; il faut donc que Laban lui donne quelque chose en cadeau de départ. En choisissant les animaux à défaut, tachés ou marquée, qui sont de moindre valeur et probablement moins nombreuses, Jacob semble donner la part belle à Laban en lui faisant un bon prix. Si on pensait que le marché se basait sur les animaux existants dans le troupeau, alors on s’est trompé car il s’agit du troupeau au moment du départ : cette sélection va donc s’appliquer aux animaux à naître également.

La ruse de Jacob qui consiste à faire s’accoupler des animaux en face d’une barrière rayée correspond à une croyance ancienne, racontée par plusieurs auteurs grecs de l’époque, selon laquelle les impressions visuelles reçues au cours de l’accouplement ont un effet sur le fruit de celui-ci. Et de plus, Jacob choisissait de mettre les baguettes alignées devant les animaux les plus vigoureux qui devenaient donc tachetés ou mouchetés. C’est ainsi qu’il devint riche : en plus des chèvres et des moutons, il avait aussi des chameaux et des ânes, comme Abraham dans le temps.

Avait-il aussi des Zèbres ? l’histoire ne le dit pas.

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