Jésus est un peu gonflé quand il s’étonne que personne ne lui demande où il va ! À Simon qui lui posait la question, il a simplement répondu « où je vais tu ne peux pas me suivre » (Jn 13.36). À Thomas qui lui disait « nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous connaître le chemin ? » (Jn 14.5), Jésus répond simplement « Je suis le chemin ». On peut comprendre que les disciples soient un peu échaudés sur la question de la destination de leur maître.
Cette dernière partie de la deuxième version du discours d’adieu va essayer de trouver une parade à la tristesse de ceux qui restent, car Jésus comprend bien que sa joie de retrouver le Père n’est pas facilement transmissible à ceux qui ne feront pas partie du voyage.
L’idée que Jean développe ici est que les disciples vont être gagnants de la substitution de Jésus par le fameux Paraclet. Alors que Jésus va perdre le procès que le monde lui a intenté, le Paraclet va lui au contraire mettre un procès au monde, et il va devenir un ardent défenseur de la communauté qui va se montrer bien plus efficace que Jésus ne l’a été. En effet selon Jean, Jésus est lui-même assez déçu de son œuvre : nombreux sont ceux qui ne croient toujours pas en lui, la justice des hommes fonctionne toujours aussi mal et ne s’est absolument pas rapprochée de la justice de Dieu, quant à l’éducation des hommes sur leurs choix moral, alors même que Jésus a tout fait pour mettre en évidence la mauvaise influence de Satan, il semble que nombreux sont ceux qui continuent de préférer le mal au bien. On comprend que la justice pour Jean est l’acte des hommes de juger le comportement des autres alors que le jugement est plutôt l’acte de chacun de faire un bon choix ; c’est la différence entre le jugement équitable de la cour et le jugement sain de l’individu qui décide, on pourrait dire la jugeotte.
Au moment où la présence humaine de Dieu va quitter ce monde, Jésus espère que la présence spirituelle de Dieu qui va le remplacer, la mémoire de Jésus dans la conscience des hommes, va pouvoir améliorer le monde.
Hum, un espoir vain ?
Mais maintenant je vais à celui qui m’a envoyé, et aucun d’entre vous ne me pose la question : “Où vas-tu ? ”
Mais parce que je vous ai dit cela, l’affliction a rempli votre cœur.
Cependant je vous ai dit la vérité : c’est votre avantage que je m’en aille ; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; si, au contraire, je pars, je vous l’enverrai.
Et lui, par sa venue, il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement ;
en matière de péché : ils ne croient pas en moi ;
en matière de justice : je vais au Père et vous ne me verrez plus ;
en matière de jugement : le prince de ce monde a été jugé.
Commentaire
Jésus est un peu gonflé quand il s’étonne que personne ne lui demande où il va ! À Simon qui lui posait la question, il a simplement répondu « où je vais tu ne peux pas me suivre » (Jn 13.36). À Thomas qui lui disait « nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous connaître le chemin ? » (Jn 14.5), Jésus répond simplement « Je suis le chemin ». On peut comprendre que les disciples soient un peu échaudés sur la question de la destination de leur maître.
Cette dernière partie de la deuxième version du discours d’adieu va essayer de trouver une parade à la tristesse de ceux qui restent, car Jésus comprend bien que sa joie de retrouver le Père n’est pas facilement transmissible à ceux qui ne feront pas partie du voyage.
L’idée que Jean développe ici est que les disciples vont être gagnants de la substitution de Jésus par le fameux Paraclet. Alors que Jésus va perdre le procès que le monde lui a intenté, le Paraclet va lui au contraire mettre un procès au monde, et il va devenir un ardent défenseur de la communauté qui va se montrer bien plus efficace que Jésus ne l’a été. En effet selon Jean, Jésus est lui-même assez déçu de son œuvre : nombreux sont ceux qui ne croient toujours pas en lui, la justice des hommes fonctionne toujours aussi mal et ne s’est absolument pas rapprochée de la justice de Dieu, quant à l’éducation des hommes sur leurs choix moral, alors même que Jésus a tout fait pour mettre en évidence la mauvaise influence de Satan, il semble que nombreux sont ceux qui continuent de préférer le mal au bien. On comprend que la justice pour Jean est l’acte des hommes de juger le comportement des autres alors que le jugement est plutôt l’acte de chacun de faire un bon choix ; c’est la différence entre le jugement équitable de la cour et le jugement sain de l’individu qui décide, on pourrait dire la jugeotte.
Au moment où la présence humaine de Dieu va quitter ce monde, Jésus espère que la présence spirituelle de Dieu qui va le remplacer, la mémoire de Jésus dans la conscience des hommes, va pouvoir améliorer le monde.
Hum, un espoir vain ?
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