Il y a eu la multiplication des pains sur la colline, puis Jésus rejoint Capharnaüm en marchant sur l’eau dans la tempête. Le lendemain, le peuple revient sur les lieux du pic-nic, n’y trouve personne, revient vers Capharnaüm et retrouve Jésus, en rouspétant un peu quand même. On s’habitue vite à manger gratis ! Les versets 22 à 59 vont constituer un des grands développements de l’évangile de Jean, celui du pain de vie.
La foule n’a pas vu de signe dans la multiplication des pains, elle n’a fait aucune déduction sur la nature de Jésus, on peut dire qu’elle n’a rien compris à ce que Jésus cherche à leur dire ; tout comme avec les guérisons : le peuple demande des signes mais se montre incapable d’en tirer profit.
L’ensemble du discours sur le pain de vie s’approche un peu de celui que Jésus va tenir avec la Samaritaine : Dieu fournit de l’eau et du pain en abondance à celui qui croit en Jésus, une abondance qui rend l’effort de puiser ou de gagner son pain dérisoire. De la même manière que la Samaritaine n’aura plus besoin de venir puiser son eau tous les jours (Jn 4, 15) car elle aura l’eau vive, alors il n’y aura plus besoin de se mettre à l’œuvre pour obtenir ce pain.
L’idée de Jean n’est pas de faire une comparaison avec la manne du Seigneur en Exode, une manne qu’il faudra quand même ramasser tous les jours. On est bien plutôt sur la différence entre le pain qui périt et le pain qui demeure, le pain éphémère et celui qui rassasie pour la vie. Et Jésus d’insister sur le fait que le pain de vie est un don de Dieu qui n’a rien à voir avec une quelconque peine nécessaire pour l’obtenir : croire en Dieu et en son Fils suffit.
Le dernier verset « l’œuvre de Dieu est de croire en celui qu’il a envoyé » fut du pain béni (si j’ose dire) pour Luther qui s’est violemment opposé aux œuvres catholiques en insistant sur le fait que c’est la Foi qui donne la vie éternelle et non les œuvres. On se souvient que l’an 500, Luther s’est scandalisé des indulgences inventées par le Pape pour financer la construction de la Basilique St. Pierre à Rome. Il a structuré sa réforme sur les cinq « sola », sola scriptura, sola gratia, sola fide, solus Christus et sola Deo Gloria pour bien marquer sa différence avec le catholicisme. Sola fide, seule la foi, permet d’atteindre le Royaume.
Le point que Jean voulait développer, bien plus qu’une querelle de clochers, était la notion de la nourriture du corps et de la nourriture de l’esprit ; et la recherche de Dieu en passant par la foi en son fils Jésus est la clef unique de rassasier sa propre curiosité spirituelle. Qui croit se verra récompensé pour toujours.
Le lendemain, la foule, restée sur l’autre rive, se rendit compte qu’il y avait eu là une seule barque et que Jésus n’avait pas accompagné ses disciples dans leur barque ; ceux-ci étaient partis seuls. Toutefois, venant de Tibériade, d’autres barques arrivèrent près de l’endroit où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. Lorsque la foule eut constaté que ni Jésus ni ses disciples ne se trouvaient là, les gens montèrent dans les barques et ils s’en allèrent à Capharnaüm, à la recherche de Jésus.
Et quand ils l’eurent trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, ce n’est pas parce que vous avez vu des signes que vous me cherchez, mais parce que vous avez mangé des pains à satiété.
Il faut vous mettre à l’œuvre pour obtenir non pas cette nourriture périssable, mais la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera, car c’est lui que le Père, qui est Dieu, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors : « Que nous faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu c’est de croire en celui qu’Il a envoyé »
Commentaire
Il y a eu la multiplication des pains sur la colline, puis Jésus rejoint Capharnaüm en marchant sur l’eau dans la tempête. Le lendemain, le peuple revient sur les lieux du pic-nic, n’y trouve personne, revient vers Capharnaüm et retrouve Jésus, en rouspétant un peu quand même. On s’habitue vite à manger gratis ! Les versets 22 à 59 vont constituer un des grands développements de l’évangile de Jean, celui du pain de vie.
La foule n’a pas vu de signe dans la multiplication des pains, elle n’a fait aucune déduction sur la nature de Jésus, on peut dire qu’elle n’a rien compris à ce que Jésus cherche à leur dire ; tout comme avec les guérisons : le peuple demande des signes mais se montre incapable d’en tirer profit.
L’ensemble du discours sur le pain de vie s’approche un peu de celui que Jésus va tenir avec la Samaritaine : Dieu fournit de l’eau et du pain en abondance à celui qui croit en Jésus, une abondance qui rend l’effort de puiser ou de gagner son pain dérisoire. De la même manière que la Samaritaine n’aura plus besoin de venir puiser son eau tous les jours (Jn 4, 15) car elle aura l’eau vive, alors il n’y aura plus besoin de se mettre à l’œuvre pour obtenir ce pain.
L’idée de Jean n’est pas de faire une comparaison avec la manne du Seigneur en Exode, une manne qu’il faudra quand même ramasser tous les jours. On est bien plutôt sur la différence entre le pain qui périt et le pain qui demeure, le pain éphémère et celui qui rassasie pour la vie. Et Jésus d’insister sur le fait que le pain de vie est un don de Dieu qui n’a rien à voir avec une quelconque peine nécessaire pour l’obtenir : croire en Dieu et en son Fils suffit.
Le dernier verset « l’œuvre de Dieu est de croire en celui qu’il a envoyé » fut du pain béni (si j’ose dire) pour Luther qui s’est violemment opposé aux œuvres catholiques en insistant sur le fait que c’est la Foi qui donne la vie éternelle et non les œuvres. On se souvient que l’an 500, Luther s’est scandalisé des indulgences inventées par le Pape pour financer la construction de la Basilique St. Pierre à Rome. Il a structuré sa réforme sur les cinq « sola », sola scriptura, sola gratia, sola fide, solus Christus et sola Deo Gloria pour bien marquer sa différence avec le catholicisme. Sola fide, seule la foi, permet d’atteindre le Royaume.
Le point que Jean voulait développer, bien plus qu’une querelle de clochers, était la notion de la nourriture du corps et de la nourriture de l’esprit ; et la recherche de Dieu en passant par la foi en son fils Jésus est la clef unique de rassasier sa propre curiosité spirituelle. Qui croit se verra récompensé pour toujours.
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