L’Eglise catholique a réussi ce tour de force de découper au milieu du chapitre 15 un extrait qui ne parle pas de vigne ni de vigneron…chapeau !
Nous sommes en plein discours d’adieu de l’évangile de Jean, un discours dans lequel Jésus va fournir un certain nombre de normes pour la vie de la communauté après son départ. Le passage d’aujourd’hui nous parle de l’amour entre frères.
Il y a chez Jean l’idée qu’obéir devient aimer, avec une relation de transition entre le Père, le Fils et les disciples, la création d’un amour commun. Le fait que Jésus ait choisi de se défaire de sa vie pour ses disciples est une preuve indéniable de son amour Agapè pour eux ; un amour jusqu’à mourir pour ceux que l’on aime, le comble de l’amitié.
La connaissance de Dieu qu’a transmise Jésus, le partage des intentions a déclenché un changement de statut, les disciples sont passés d’un état de serviteurs à celui d’amis. On comprend que l’ignorance mène à l’aliénation, à moins que ce ne soit le contraire.
Jean insiste à nouveau sur le fait que c’est Dieu qui choisit ses hommes. Dieu a été le premier à aimer son peuple, c’est ainsi qu’il est venu sauver les juifs d’Egypte (Deutéronome 7 : » c’est toi que le Seigneur ton Dieu a choisi »). Jésus ensuite a aimé ses disciples, jusqu’à mourir pour eux. Et maintenant Jésus passe le message aux disciples de s’aimer les uns les autres, à la manière des amis, côte à côte pour affronter l’adversité. On retrouve le schéma d’Esaïe 41,8 : « Israël mon serviteur, Jacob que j’ai choisi, héritiers d’Abraham, mon ami ». Pour Jean, la croix n’est pas que la preuve de l’amour du Fils pour le Père, c’est aussi la preuve de l’amour de Jésus pour ses disciples.
En Jean 14.14, nous avions lu : « Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, de sorte que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Il semble que l’on soit passé à une étape postérieure, puisque les disciples peuvent maintenant demander directement au Père. N’oublions que ces demandes doivent être faites dans le contexte de porter du fruit, « ta » volonté…
L’amour mutuel et permanent comme objectif principal pour une communauté qui risque de se déchirer.
Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon Père, je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite.
Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur reste dans l’ignorance de ce que fait son maître ; je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu auprès de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et institués pour que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure : si bien que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera.
Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.
Commentaire
L’Eglise catholique a réussi ce tour de force de découper au milieu du chapitre 15 un extrait qui ne parle pas de vigne ni de vigneron…chapeau !
Nous sommes en plein discours d’adieu de l’évangile de Jean, un discours dans lequel Jésus va fournir un certain nombre de normes pour la vie de la communauté après son départ. Le passage d’aujourd’hui nous parle de l’amour entre frères.
Il y a chez Jean l’idée qu’obéir devient aimer, avec une relation de transition entre le Père, le Fils et les disciples, la création d’un amour commun. Le fait que Jésus ait choisi de se défaire de sa vie pour ses disciples est une preuve indéniable de son amour Agapè pour eux ; un amour jusqu’à mourir pour ceux que l’on aime, le comble de l’amitié.
La connaissance de Dieu qu’a transmise Jésus, le partage des intentions a déclenché un changement de statut, les disciples sont passés d’un état de serviteurs à celui d’amis. On comprend que l’ignorance mène à l’aliénation, à moins que ce ne soit le contraire.
Jean insiste à nouveau sur le fait que c’est Dieu qui choisit ses hommes. Dieu a été le premier à aimer son peuple, c’est ainsi qu’il est venu sauver les juifs d’Egypte (Deutéronome 7 : » c’est toi que le Seigneur ton Dieu a choisi »). Jésus ensuite a aimé ses disciples, jusqu’à mourir pour eux. Et maintenant Jésus passe le message aux disciples de s’aimer les uns les autres, à la manière des amis, côte à côte pour affronter l’adversité. On retrouve le schéma d’Esaïe 41,8 : « Israël mon serviteur, Jacob que j’ai choisi, héritiers d’Abraham, mon ami ». Pour Jean, la croix n’est pas que la preuve de l’amour du Fils pour le Père, c’est aussi la preuve de l’amour de Jésus pour ses disciples.
En Jean 14.14, nous avions lu : « Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, de sorte que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Il semble que l’on soit passé à une étape postérieure, puisque les disciples peuvent maintenant demander directement au Père. N’oublions que ces demandes doivent être faites dans le contexte de porter du fruit, « ta » volonté…
L’amour mutuel et permanent comme objectif principal pour une communauté qui risque de se déchirer.
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