Nous arrivons à la fin du discours sur la haine du monde et Jésus va aborder la réalité factuelle du premier chrétien avec l’expulsion des synagogues qui aura lieu dans les années 80, avec la reprise en main de la stratégie juive par les pharisiens et leur opération de nettoyage des fidèles du Sabbat, pour qu’il ne reste que les purs.
Le monde chrétien va bien entendu connaître de nombreuses persécutions de toute part et aujourd’hui, c’est encore le cas. L’expulsion visant les judéo-chrétien à la fin du 1er siècle était très mal vécue. Si on a tendance aujourd’hui à relativiser le coût que serait d’être interdit de messe, il faut bien comprendre que dans la Palestine juive de l’époque qui avait toujours réussi à négocier des conditions particulières dans les contrats liant son pays aux divers envahisseurs de passage, être interdit de prière du samedi signifiait perdre son identité, quelle soit nationale, religieuse, sociale ou culturelle.
Jésus avait-il prévu l’expulsion des synagogues ? Rien n’est moins sûr. Mais il est important pour Jean de donner une justification à ce que ses contemporains subissent, de les encourager à affronter ces persécutions plutôt qu’à les fuir. Il va ainsi donner 4 recommandations :
- Voir la réalité de la vie de Jésus comme un exemple, ce que le maître a vécu est bien plus que ce qu’ils ont à subir, et la cause est la même.
- Cette cause est le péché du monde, cad son refus obstiné de considérer Jésus conne le Fils de Dieu incarné ; la lutte et les pressions qu’ils subissent est l’expression d’un conflit théologique sur la meilleure manière d’adorer un même Dieu
- L’envoi du Paraclet, à la fois avocat, consolateur, témoin, enseignant est là pour qu’on s’en serve, car c’est l’Esprit-Saint qui va nous orienter dans ce combat contre le monde
- Bien considérer que ce qui se vit aujourd’hui (et dans le temps de Jean) était connu d’avance, que Jésus s’y attendait.
Savoir qu’il le savait est-ce que cela aide vraiment ? Dieu n’aurait-il pas pu anticiper de manière plus efficace ?