Certes nous avons déjà lu dimanche un morceau du chapitre 17 sur la prière pour les chrétiens de deuxième génération, mais nous allons maintenant essayer de comprendre l’ensemble de cette prière finale qui chez Jean je vous le rappelle, ne se passe pas sur le mode d’une conversation privée dans le jardin de Gethsémani mais au milieu de ses disciples. Jésus va prier pour lui-même, pour ses disciples et pour les disciples à venir. On remarquera que pour cette prière, Jésus va lever les yeux au ciel dans la figure classique de l’orant du 1er siècle. La fameuse heure qui n’était jamais encore venue est effectivement arrivée.
Concernant le passage qui le concerne, Jésus va demander à son père d’être glorifié, cad d’être élevé dans la gloire divine. Comment interpréter ce verbe ? En toute rigueur, glorifier veut dire prendre du poids, prendre de l’importance. On pourrait le comprendre ici comme mettre en valeur, féliciter devant tous ; mais c’est aussi replacer dans la gloire divine, admettre Jésus de retour auprès du Père, dans la situation d’avant, le statut préexistant, celui qui a participé à la création du monde auprès de son père.
Il y a d’une part la reconnaissance officielle de la mission accomplie et de son succès : les disciples ont cru dans la manifestation du vrai nom de Dieu (attention encore une fois que dans un monde où coexistent plusieurs cultes, l’identification au Dieu des juifs a toute son importance) ; ils ont cru aussi dans le fait que les œuvres réalisées par Jésus et les paroles prononcées par Jésus venaient effectivement du Père. Les disciples ont donc maintenant une foi complète et sûre. Ils sont donc prêts à recevoir la vie éternelle.
La vie éternelle selon jean est la vie avec Dieu, auprès de Dieu. C’est grâce à l’enseignement dispensé du vivant de Jésus, mais grâce aussi aux évènements qui vont maintenant avoir lieu et qui vont confirmer auprès des disciples ce que Jésus leur avait annoncé), que les disciples vont enfin pouvoir bénéficier du don de la vie éternelle. La croix va être l’apothéose de la glorification de Jésus, la démonstration de la présence active du Père à la croix.
Jésus prie pour ses disciples qui ont cru, et non pour le monde qui a refusé de croire. Il prie pour eux car il s’en va et qu’ils vont rester, il prie pour qu’ils puissent bénéficier complètement de cette vie éternelle qui va leur être donnée en dépit de l’agressivité du monde contre la communauté. Pour qu’ils sachent combler l’absence.
Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit :
Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie et que, selon le pouvoir sur toute chair que tu lui as donné, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire.
Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés et ils ont observé ta parole. Ils savent maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi, que les paroles que je leur ai données sont celles que tu m’as données. Ils les ont reçues, ils ont véritablement connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et j’ai été glorifié en eux.
Désormais je ne suis plus dans le monde ; eux restent dans le monde, tandis que moi je vais à toi.
Commentaire
Certes nous avons déjà lu dimanche un morceau du chapitre 17 sur la prière pour les chrétiens de deuxième génération, mais nous allons maintenant essayer de comprendre l’ensemble de cette prière finale qui chez Jean je vous le rappelle, ne se passe pas sur le mode d’une conversation privée dans le jardin de Gethsémani mais au milieu de ses disciples. Jésus va prier pour lui-même, pour ses disciples et pour les disciples à venir. On remarquera que pour cette prière, Jésus va lever les yeux au ciel dans la figure classique de l’orant du 1er siècle. La fameuse heure qui n’était jamais encore venue est effectivement arrivée.
Concernant le passage qui le concerne, Jésus va demander à son père d’être glorifié, cad d’être élevé dans la gloire divine. Comment interpréter ce verbe ? En toute rigueur, glorifier veut dire prendre du poids, prendre de l’importance. On pourrait le comprendre ici comme mettre en valeur, féliciter devant tous ; mais c’est aussi replacer dans la gloire divine, admettre Jésus de retour auprès du Père, dans la situation d’avant, le statut préexistant, celui qui a participé à la création du monde auprès de son père.
Il y a d’une part la reconnaissance officielle de la mission accomplie et de son succès : les disciples ont cru dans la manifestation du vrai nom de Dieu (attention encore une fois que dans un monde où coexistent plusieurs cultes, l’identification au Dieu des juifs a toute son importance) ; ils ont cru aussi dans le fait que les œuvres réalisées par Jésus et les paroles prononcées par Jésus venaient effectivement du Père. Les disciples ont donc maintenant une foi complète et sûre. Ils sont donc prêts à recevoir la vie éternelle.
La vie éternelle selon jean est la vie avec Dieu, auprès de Dieu. C’est grâce à l’enseignement dispensé du vivant de Jésus, mais grâce aussi aux évènements qui vont maintenant avoir lieu et qui vont confirmer auprès des disciples ce que Jésus leur avait annoncé), que les disciples vont enfin pouvoir bénéficier du don de la vie éternelle. La croix va être l’apothéose de la glorification de Jésus, la démonstration de la présence active du Père à la croix.
Jésus prie pour ses disciples qui ont cru, et non pour le monde qui a refusé de croire. Il prie pour eux car il s’en va et qu’ils vont rester, il prie pour qu’ils puissent bénéficier complètement de cette vie éternelle qui va leur être donnée en dépit de l’agressivité du monde contre la communauté. Pour qu’ils sachent combler l’absence.
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