Ce court passage semble limpide : du fait de sa situation de pauvreté infinie (Luc la dit misérable), la veuve donne plus que les riches qui passaient devant elle. St Augustin disait : « il vaut mieux avoir Dieu dans son âme que de l’or dans le tronc du Trésor ». Dans ce cas, la sagesse de Jésus est de mettre en valeur le geste de la veuve en comparaison au même geste des riches. Le geste est le même, seuls changent l’origine, le montant et la motivation de l’offrande.
Il existe une autre approche qui est en lien avec le paragraphe précédant de Luc 20,47 sur les scribes « Eux qui dévorent les biens des veuves ». La situation devient quelque peu différente puisqu’elle met face à face les scribes qui vont s’enrichir à partir des offrandes avec la pauvre veuve qui va s’enfoncer encore un peu plus dans la misère pour jeter ses deux pièces. On sait que Jésus reprochaient au clergé juif de s’en mettre un peu plein les poches.
Dans le 1er cas, Luc insiste sur le fit que Dieu aime les pauvres, comme dans le psaume 146.9 « Le Seigneur soutient la veuve et l’orphelin ». Dans le second cas, Luc nous envoie un message de réconfort pour nous dire que dans le monde religieux, il y a les scribes trompeurs, certes, mais il y aussi des veuves dévouées.
A chacun de faire le choix…