Jésus soigne un lépreux selon Marc

Mc 1, 40-45
janvier 13, 2022

Un lépreux s’approche de lui ; il le supplie et tombe à genoux en lui disant : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Pris de pitié, Jésus étendit la main et le toucha. Il lui dit : « Je le veux, sois purifié. »

A l’instant, la lèpre le quitta et il fut purifié. S’irritant contre lui, Jésus le renvoya aussitôt.

Il lui dit : « Garde-toi de rien dire à personne, mais va te montrer au prêtre et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit : ils auront là un témoignage. »

Mais une fois parti, il se mit à proclamer bien haut et à répandre la nouvelle, si bien que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais qu’il restait dehors en des endroits déserts. Et l’on venait à lui de toute part. 

Commentaire

On retrouve ce passage de la purification du lépreux que nous avons lu chez Luc 5, 12-16, la semaine passée. Un lépreux aborde Jésus pour être soigné, Jésus le touche et cela marche, comme d’habitude avec Jésus. Ensuite Jésus l’envoie chez le prêtre pour que celui-ci constate officiellement la guérison du malade et qu’il puisse reprendre sa place dans la société. Evidemment le lépreux guéri va raconter le miracle à qui veut bien l’entendre et pour avoir touché un lépreux, Jésus se retrouve en quarantaine à l’extérieur de la ville, ce qui ne va pas faciliter sa mission d’annonce de la bonne nouvelle. Vous pouvez retrouver mon commentaire sur la lèpre au 7 janvier.

Ce qui m’interpelle est que Jésus, qui comme Fils de Dieu pourrait très bien passer son chemin et envoyer balader ce lépreux, se fait un devoir de s’arrêter, d’être pris de compassion et de faire un geste. Et nous qui sommes bien loin d’avoir les dons de Dieu en termes de guérison, que pouvons-nous, que devons-nous faire ?

Il faut bien faire la différence entre l’aspect clinique et le côté psychique de la maladie. Les malades sont bien souvent des gens fragiles, au sens physique come au sens psychique. Nous y sommes tous passés : quand on est coincé au fond de son lit on voit les choses différemment et pas toujours du meilleur côté. Même si notre regard ne peut soigner, il peut donner un sérieux coup de punch, transmettre un espoir, une énergie qui va pousser le malade à lutter, et bien souvent, tous les médecins vous le diront, c’est le mental qui fait la différence. Nous n’avons donc aucune excuse ; ne pas être médecin ou ne pas être chrétien ne peut nous détourner de notre prochain malade. Changer notre regard sur celui qui n’a plus de cheveux pour cause de chimio, sur la personne en chaise roulante, sur celui qui tousse dans son masque…mais aussi sur le mendiant, le sans-papier, le sans-domicile, sur l’exclu…pas toujours facile.

Si dans ce passage Jésus a d’un coup d’un seul sauvé le lépreux, il me faut conseiller aux malades de suivre les conseils de leurs médecins et de faire confiance au chirurgien, même si on en a peur parfois. La science est souvent plus efficace que la prière pour guérir les malades. Ce qui n’empêche que profiter de son temps de malade pour lire les évangiles, pour apprendre à connaître Jésus, pour écouter ce que nous dit Dieu, ses conseils, ses rappels à l’ordre, voilà qui peut avoir des vertus calmantes et dynamisantes. On en profite pour réfléchir à la façon dont on vivait avant, prendre des résolutions pour vivre mieux après, démarrer une vie nouvelle après son rétablissement, une vie qui fasse une part plus belle aux autres. être malade, c’est être en position de faiblesse et prendre conscience de sa condition de faiblesse doit nous porter à secourir l’autre ; se rendre compte qu’il y a dans la vie des moments où on a besoin des autres, c’est déjà beaucoup.

Prier Dieu est aussi pour les cas plus difficiles, une excellente manière de préparer son départ, de regarder la mort en face dans une autre perspective, car Dieu est bien souvent la seule lueur d’espoir qui nous reste. Les salles d’attente des services d’urgence sont remplies de gens qui implorent Dieu de les sortir de ce mauvais pas, et parmi eux tant de gens qui disent ne pas croire…

Voilà ce que nous dit ce tout petit passage qui paraissait bien anodin. C’est une lecture qui nous oblige. Il y a une idée derrière la foi chrétienne, elle est que si nous faisons le premier pas, nous petits humains, si nous faisons ce qui est en notre pouvoir, alors Dieu pourvoira au reste avec sa puissance particulière. Ce que certains appellent l’effet papillon : un petit mouvement d’aile dans un coin du monde peut engendrer une transformation extraordinaire à l’autre bout. Dans notre cas ce n’est pas à l’autre bout du monde que ça se passe, c’est là, tout près de nous, et c’est Dieu qui est aux manettes. C’est cela la foi chrétienne.

Dans tous les cas, c’est à nous de faire le premier pas. Que l’on soit chrétien, ou pas.

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