Je suis venu séparer l’homme de son père

Mt 10,34-11,1
juillet 11, 2022

« N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa maison.

« Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Qui ne se charge pas de sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui aura assuré sa vie la perdra et qui perdra sa vie à cause de moi l’assurera.

« Qui vous accueille m’accueille moi-même, et qui m’accueille, accueille celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et qui accueille un juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Quiconque donnera à boire, ne serait-ce qu’un verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, en vérité, je vous le déclare, il ne perdra pas sa récompense.

Or, quand Jésus eut achevé de donner ces instructions à ses douze disciples, il partit de là enseigner et prêcher dans leurs villes.

Commentaire

Voici donc la conclusion de ce chapitre 10 sur la mission. Il sera suivi d’un certain nombre de questions que poseront les disciples.

Il faut une fois encore replacer ce discours dans le contexte de l’année 85/90, avec ce nouveau phénomène de rejet que les juifs qui se recomposent vont infliger aux chrétiens : le sens de la famille et du respect aux anciens a bien sûr compté, et il va de soi que certaines familles se sont trouvées déchirées quand l’un d’eux avait décidé de suivre Jésus : on imagine les regards soupçonneux de la communauté, les reproches, les éventuelles exclusions sommaires sur la base d’un lien de sang.

Le texte peut paraître très rigide de nos jours, mais les sentiments au sein de la famille n’étaient pas comme aujourd’hui. Entre autres, la culture juive faisait toujours passer le maître avant le père, ainsi que le fils avant le père. Le verbe « aimer » du deuxième paragraphe n’est pas l’agapè de l’amour de Dieu, c’est « phillein », un amour de situation, un amour raisonné. Dans le monde juif, la famille n’a jamais été une garantie de sainteté.

Dans le livre de Michée, Dieu se lamente devant la perversion de son peuple : « car le fils traite son père de fou, la fille se dresse contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère, chacun a pour ennemi les gens de sa propre maison. » On voit bien que le contexte est totalement différent, de même que l’argument, ce qui n’empêche pas Matthieu de faire du plagiat.

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