Nous avons ici la version plus courte de Matthieu de l’évangile d’hier par Luc. Concernant les rites funéraires juifs au temps de Jésus :
Les soins du corps : on ferme les yeux, et éventuellement les autres orifices (mis en cause par le Talmud pour risque d’accélérer le départ de certains mourants), on lave le cadavre, on l’enduit d’huiles aromatiques, on le place dans un linceul blanc (souvent deux, un pour le corps et l’autre pour la tête), on baise le mort et on l’emporte en cortège sur une civière, la tête dégagée à la vue de tous. Arrivé au cimetière, on couvre la tête et on l’ensevelit, si possible avec les siens, on met une stèle.
Les vêtements de deuil : on commence tout d’abord par déchirer son vêtement avant de se couvrir d’un sac en étoffe rugueuse, on va pieds-nus et on se rase la tête, et surtout on couvre la barbe. On en profitera pour s’asseoir quand on le peut non pas sur un siège mais plutôt sur un tas de terre ou de cendres, on pourra éventuellement se rouler dedans ou s’en frotter le visage. On ne se lavera pas pendant le deuil (30 jours).
Lamentations : elles sont permanentes, sonores et pleurées. On peut utiliser les services de pleureuses professionnelles. Il est important d’exprimer sa douleur ; la perte d’un enfant unique est en haut de l’échelle. On peut hurler, crier ou gémir, une alternance des trois étant le mieux. Tout cela en tout cas lorsqu’on est proche du cadavre.
Purification : il convient de suivre en suite plusieurs bains de purification, car on se souvient que les cadavres sont impurs.
Jésus veut changer les habitudes et donner moins d’importance à la mort terrestre, pour se centrer sur la vie éternelle.
Et puis sur le chemin de Jérusalem, il est bon de se souvenir de ce poème du 19ème :
Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.