Un passage fameux qui parle de lui-même tant l’image de la pêche est parlante. Et pourtant, cette identification des hommes aux poissons n’a pas été toujours très positive dans la littérature biblique :
Par exemple dans le livre de Habaquq, Dieu se fâche :
« Tu fais désormais les hommes à l'image des poissons de la mer, de ce qui grouille sans maître : celui-là les tire tous à l'hameçon, il les drague au filet, les ramasse au chalut. Alors, il est joyeux, il exulte, alors, il offre un sacrifice à son filet, de l'encens à son chalut, car ils sont gonflés pour lui d'une part abondante, d'une nourriture copieuse. Alors, videra-t-il son filet pour encore assassiner des nations sans trêve ni pitié ? »
Même chose chez Jérémie, quand Dieu veut ramasser tous les juifs émigrés et les remettre en Israël :
« Vivant est le SEIGNEUR qui a fait monter les Israélites du pays du nord et de tous les pays où il les avait dispersés ! Oui, je les ramènerai sur le sol que j'ai donné à leurs pères. Je vais envoyer quantité de pêcheurs — oracle du SEIGNEUR — qui les pêcheront ; et puis j'enverrai quantité de chasseurs qui les chasseront sur toute montagne, sur toute colline et jusque dans les creux des rochers ».
Il semble que cette fois-ci le Seigneur soit un peu plus cool, mais il continue de vouloir entraîner des hommes à sa suite. N’oublions pas ce point qui n’est pas vraiment un détail : c’est toujours Dieu qui nous cherche et vient à notre rencontre, pas la contraire. Alors bien sûr, les hommes peuvent se montrer plus ou moins réceptifs…